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Le Gnis veut s’ouvrir à la société

François Desprez, président du Gnis (à dr.), au côté de Pierre Pagès, vice-président : « Nous présenterons notre projet stratégique de façon totalement transparente, le 27 janvier 2021, au cours d’un colloque sur les semences et les enjeux sociétaux. »

Après sa décision d’ouverture aux autres syndicats agricoles, trieurs à façon et réseaux de semences paysannes, le Gnis a annoncé le 8 octobre sa volonté de s’ouvrir aussi à la société. L’objectif : mieux faire comprendre les métiers des semences et leurs enjeux pour l’agriculture française.

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Le Groupement national interprofessionnel des semences avait annoncé, le 28 août, s’ouvrir aux autres syndicats agricoles, à savoir Jeunes agriculteurs, la Coordination rurale et la Confédération paysanne. L’État a accepté de modifier le décret de constitution de l’interprofession pour les accueillir au sein de son conseil d’administration. Le Gnis a aussi prévu de s’ouvrir aux trieurs à façon et aux réseaux de semences paysannes, ainsi qu’à « toutes les formes et tous les usages de semences et plants ».

Un projet stratégique

Ses responsables veulent aujourd’hui aller encore plus loin. Dans le projet stratégique qu’ils sont en train d’élaborer et qui sera déployé durant les trois ans à venir, ils affichent également une volonté d’ouverture à la société, aux consommateurs ou associations qui s’intéressent aux semences et à la biodiversité.

« Il s’agit d’une décision très importante, la plus importante depuis la création du Gnis en 1962, souligne François Desprez, président du Gnis. Nous présenterons notre projet stratégique de façon totalement transparente, le 27 janvier 2021, au cours d’un colloque sur les semences et les enjeux sociétaux. »

Apaiser les débats

« Cette volonté d’ouverture du Gnis s’est déjà concrétisée par des travaux sur les semences bio auxquels ont participés l’Itab, institut technique de l’agriculture biologique, et la Fnab, fédération nationale des agriculteurs bio », précise Pierre Pagès, vice-président.

Pour les responsables du Gnis, cet élargissement du tour de table a surtout pour objectif de mieux faire comprendre les métiers des semences et leurs enjeux pour l’agriculture française. Ils reconnaissent que l’agriculture est souvent attaquée sur des sujets semenciers.

« Nous souhaitons conserver l’excellence de la filière française et continuer à rendre aux agriculteurs français le service qu’ils sont en droit d’attendre, souligne François Desprez. Notre filière a besoin de clarté. » Pour lui, les décisions sur la mutagenèse, l’accès à l’innovation, les incertitudes juridiques sont typiquement le genre de questions sur lesquelles les semenciers ont besoin de clarté. À travers cette ouverture, le Gnis espère que les débats sur les sujets qui touchent aux semences et à l’obtention vont pouvoir s’apaiser et que des consensus se créent.

Blandine Cailliez

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